Samedi dernier les Louves de Marcq-en-Baroeul ont remporté leur combat sur le terrain facilement face à Vandoeuvre. Mais ce match était aussi l’occasion pour le club nordiste de mettre en lumière un autre combat : celui des inégalités hommes/femmes dans le monde du sport de haut niveau. Pour cela, ils ont dévoilé un maillot très spécial pour leur libéro Vanessa Palacios. Nous avions déjà eu un coup de coeur pour la tenue 2019/2020 du VCMB LM. Cette fois-ci le club a vraiment cassé les codes en lançant un véritable costume de super-héroïne pour la patronne de la réception. Inspirée de Super-Woman, cette tenue spéciale reprend les codes du Comics et se pare de bleu, de rouge et de jaune. On retrouve le pentagone iconique sur le torse mais le « S » est remplacé par le numéro « 5 » de la libéro péruvienne.
UN VÉRITABLE MESSAGE DE LA PART DU CLUB
Le club de Marcq-en-Baroeul à toujours été très engagé dans la cause féminine et n’hésite pas à mener différentes actions pour défendre le sport féminin.
Vincent Joly, président du club : « Vous connaissez ma détermination à faire reconnaitre à sa juste valeur les compétences des femmes, en particulier dans le sport de haut niveau. Aujourd’hui les Louves sont devenues un véritables porte-drapeau. Nous voulons que vous les aimiez, nous voulons que vous en soyez fiers. Et c’est pour ça que nous n’hésitons pas à fair preuve d’originalité et de folie. »
Vanessa Palacios, libéro des Louves : « Ce maillot c’était une idée du club et des dirigeants. Je me suis dit pourquoi pas. Être sportive de haut-niveau c’est un peu plus compliqué que pour les garçons. Par exemple moi je suis maman d’un petite fille de 5 ans. Il y a aussi beaucoup d’autres sportives qui sont mamans. On gère le côté familial : être maman, la maison,… Et après se donner à fond sur le terrain et essayer d’arriver au meilleur niveau pour aider l’équipe. Après je joue en équipe nationale, c’est aussi compliqué. »
Gauthier Deranville, vice-président : « Aujourd’hui notre club veut vraiment se positionner comme un club différent, un club unique. Et pour cela on a une cause qui nous touche particulièrement c’est le combat de la femme. Aujourd’hui pour répondre à ce combat, on a décidé de faire quelque chose d’assez innovant. On va faire évoluer notre libéro en super-héro. Vanessa c’est une super-maman, c’est une super-femme, c’est une super-joueuse. Aujourd’hui, ça fait des années que les femmes se battent pour l’égalité entre les hommes et les femmes et nous on a décidé de venir faire un petit clin d’oeil à ce combat en mettant en place ce maillot. »
UN MAILLOT PORTEUR DE VALEURS !
Toujours selon Gauthier Deranville, ce maillot portent les valeurs du club : « Des valeurs de combativité ! Les femmes de haut niveau, elles ont quand même une vie qui est assez contraignante. C’est des sacrifices, c’est une vie de famille qui est beaucoup plus compliquée : parce que des déplacements toutes les semaines, parce que des entrainements, parce que des récupérations, parce que des soins kiné. Voilà, c’est vraiment une vie de la performance. En deuxième valeur j’ai envie de vous parler de l’entraide, parce qu’une héroïne ça aide autrui. Et aujourd’hui on est dans un club où chacun s’aide, chacun va apporter sa pierre à l’édifice. Et ça c’est vraiment dans les valeurs du club : le partage et la bienveillance envers l’autre. »
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UN RÉEL ÉCART ENTRE LE SECTEUR MASCULIN ET LE SECTEUR FÉMININ
Le coach des Louves, Thibaut Gosselin, se rend bien compte des difficultés rencontrées par ses joueuses et des inégalités dans le sport entre hommes et femmes : « Ce maillot il permet de marquer le coup, parce qu’au final la seule réponse à cette différence c’est qu’en fait on doit avoir des Super-Women. Et Vanessa c’est quelqu’un qui l’incarne bien. Parce que d’abord c’est une maman et qu’en plus d’être maman, il faut qu’elle puisse jouer. Dans sa carrière de sportive, elle a dû s’arrêter. Elle s’exporte en France pour pouvoir vivre de sa passion, faire vivre aussi sa famille, donc elle a de grosses responsabilités sur les épaules. Et donc je trouve que Super-Woman ça symbolise vraiment le quotidien des joueuses que j’entraîne. Je trouve qu’il y a vraiment un réel écart entre le secteur masculin et le secteur féminin que ce soit dans le volley ou dans tous les sports. Moi je dois gagner autant de matchs que les garçons pour bien me classer. Quand on se déplace pour aller jouer les matchs à l’extérieur, on prend les mêmes trains, les mêmes avions, les mêmes véhicules que les garçons. Donc dans les dépenses on a la même chose que les hommes. Et par contre on a toujours une différence entre les hommes et les femmes dans les entrées et moi mon quotidien il en est particulièrement affecté. Je vis au quotidien les différences homme / femme. »
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Le club de Marcq-en-Baroeul ne s’arrête pas là puisqu’il participe à l’organisation de nombreux évènements culturelles à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes durant tout le mois de mars. Ce maillot représente vraiment les valeurs du club et de son équipe fanion. Pourquoi ne deviendrait-il pas le maillot officiel du club ? Affaire à suivre.
(Crédits photos : Eric Morelle)
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