L’Euro de volley débute ce soir à Montpellier avec France-Roumanie. Mais est-ce que les joueurs de l’équipe de France auront un sponsor sur le torse ? Selon le communiqué de presse envoyé en toute fin de soirée hier par l’agence Oconnection, le nouveau sponsor serait le site de paris sportifs Betclic. Une bonne nouvelle donc, mais une ambiance électrique s’est faite ressentir depuis le début de semaine et ce n’est pas uniquement dû à l’engouement pour la compétition. En effet les bleus ont fortement exprimé leur mécontentement quand ils ont appris, ce weekend, qu’il n’aurait pas de sponsor principal sur leurs nouveau maillots confectionnés par Errea spécialement pour l’évènement.
DES JOUEURS EN COLÈRE
Le libero, Jenia Grebennikov, ne comprend pas : « Par le passé on nous a expliqué que, dès que nous aurions des résultats, les sponsors arriveraient. Certes nos conditions de stage sont bonnes mais nos victoires à l’Euro (en 2015) ou en Ligue mondiale (2015, 2017) n’ont rien enclenché. Comme les autres, je suis très déçu. On a l’impression qu’il n’y a pas eu de travail derrière. On a fait notre part du taf pourtant. En tout cas il y a peu de communication là-dessus avec la Fédération. »
Selon la star des bleus, Earvin Ngapeth, c’est une honte : « Le volley français n’avance plus depuis 2015 et le départ d’Yves Bourget (ex-président de la Fédération). Depuis cette date, on dispute tous les Final Six de la Ligue mondiale et on rapporte beaucoup d’argent à la Fédé. Soyons clairs : on ne joue pas pour le fric. on s’entend tous bien et on aime l’équipe de France et son maillot. On ne vient pas en sélection pour les 80 euros d’indemnités journalières alors que les Brésiliens, les Polonais ou les Italiens touchent six fois plus. Le montant de la prime en cas de victoire à l’Euro est équivalent à celui de 2015 (15000€ contre 12000)? Ce n’est pas un problème. On peut entendre que la Fédération n’est pas d’argent. Ce qu’on ne peut pas comprendre, en revanche, c’est que rien ne se passe et que l’image de notre sport, sans même parler du Championnat français où il n’y a plus que des étrangers sur le terrain, se dégrade à ce point. »
UNE FAVEUR DE LA CEV ?
Les bleus, énervés par cette histoire de maillot mais également à cause des salles qui pour le moment sont loin d’être pleines (à cause des prix des billets), ont certainement dû être surpris. D’autant plus que selon les règles de la CEV, certains secteurs pour le sponsoring ne sont pas autorisés en compétition comme les banques, l’automobile, les avions, les équipementiers, les ballons et… les paris sportifs ! Une faveur donc, accordée par la CEV à la dernière minute, qui a permis a Betclic et la Fédération de se mettre d’accord. Mais ce n’est pas la seule exception dans cet Euro puisque la Bulgarie est également sponsorisée par un site de paris sportif : efbet. Concernant l’enveloppe initiale de 350 000€, elle aurait été plus que diminuée, toujours selon l’Equipe.
DES DÉLAIS TRÈS COURTS
Il va falloir être patient et attendre 20H pour voir si les bleus auront vraiment ce sponsor sur le torse. D’autant plus que les délais sont extrêmes pour l’équipementier italien Errea. Il y a de grande chance que pour le moment ce soit un simple flocage et pas de la sublimation, comme ça a déjà été le cas durant la VNL cet été avec le sponsor MAIF. En tout cas on espère que ce nouveau sponsor va porter bonheur à l’équipe de France. Rendez-vous tout à l’heure pour le début des bleus à l’Euro !
Aucun commentaire pour le moment